Il était une fois la révolution

Intrigue
Sur la toile de fond turbulente de la Révolution mexicaine de 1913, 'Il était une fois la révolution' de Bernardo Bertolucci est un récit captivant d'un duo improbable qui trébuche sur une cause désespérée, changeant à jamais leur vie. Le film raconte l'histoire de Juan Miranda, un bandit rusé et impitoyable, et de John H. Mallory, un expert en explosifs talentueux de l'Armée républicaine irlandaise. Au début du XXe siècle, le Mexique est au bord du chaos alors que la révolution se déroule. En conséquence, le paysage social et économique du pays est en ruine, créant un environnement propice à Juan, un bandit réputé pour se sortir de situations difficiles. Ses compétences de voleur et de fripouille lui ont valu le respect de ses pairs et la crainte de ses ennemis. Cependant, Juan a un secret : il est également animé par un désir de stabilité et de légitimité. Malgré son comportement rude, Juan rêve de vivre une vie normale, à l'abri de la menace constante de la violence et de la pauvreté. Ce désir de normalité l'amène à s'associer à John Mallory, un autre fugitif ayant le don de se sortir des ennuis. John, un expert en explosifs de l'IRA, s'est enfui au Mexique après une opération bâclée en Irlande. Ses compétences en tant que fabricant de bombes et expert en démolition font de lui un atout précieux pour tout groupe ayant besoin d'expertise dans ces domaines. Malgré son apparence dure, John est aussi un personnage complexe et introspectif, hanté par les fantômes de son passé et luttant pour trouver sa place dans le monde. Lorsque Juan et John croisent le chemin d'un groupe de révolutionnaires dirigé par un chef charismatique nommé Sánchez, ils sont entraînés dans une cause désespérée. Les révolutionnaires prévoient de frapper une banque nationale dans une petite ville du Mexique, en utilisant l'expertise de John pour faire sauter le coffre-fort et s'emparer d'une importante somme d'or et d'argent. Pour Juan, la perspective de la richesse et le frisson du braquage sont trop séduisants pour y résister, et il accepte de rejoindre le groupe. Cependant, alors que le groupe commence à planifier son braquage, il devient clair que l'enjeu est plus important que l'argent. La banque en question est utilisée par le gouvernement comme cachette pour des prisonniers politiques détenus illégalement, notamment des femmes et des enfants. Lorsque la dynamite explose, les prisonniers sont libérés et la ville est plongée dans le chaos. Juan est choqué et en conflit face à la réalité de la situation. Malgré sa réticence initiale à s'impliquer dans la révolution, il est ému par le sort des prisonniers et le désespoir des révolutionnaires. Pour la première fois de sa vie, il commence à voir le monde en termes de bien et de mal, plutôt que de juste et de rentable. Alors que le groupe navigue dans les conséquences du braquage, Juan devient un héros improbable de la révolution. Les habitants de la ville, qui ont été opprimés par le gouvernement, voient les actions de Juan comme une lueur d'espoir dans une période désespérée. John, d'autre part, est forcé d'affronter les conséquences de ses actes et la complexité morale de son rôle dans la révolution. Tout au long du film, Bertolucci tisse un récit complexe qui explore les thèmes de la révolution, de la moralité et de la rédemption. Le titre du film, 'Il était une fois la révolution', est un jeu de mots, faisant référence à l'expression 'duck' (baisse-toi), souvent criée par les bandits mexicains pour avertir les autres de courir, et 'sucker' (pigeon), qui, disait-on, était la réputation de Juan pour être un voleur impitoyable. Le film présente une cinématographie époustouflante, gracieuseté de Vittorio Storaro, dont l'utilisation de la couleur et de la composition donne vie au monde du film. Les performances de Rod Steiger et de James Coburn sont également remarquables, capturant la complexité et la nuance de leurs personnages. En fin de compte, 'Il était une fois la révolution' est un film stimulant et visuellement époustouflant qui met ses spectateurs au défi de confronter les complexités de la révolution et de la moralité. En suivant l'histoire de Juan et John, le film soulève des questions importantes sur la nature du bien et du mal, et sur les conséquences de nos actes.
Critiques
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