Les Anges Déchus

Intrigue
Dans le drame néo-noir envoûtant, Les Anges Déchus, le réalisateur Wong Kar-wai brosse un portrait poignant et intimement sombre de la tentative désespérée d'un tueur à gages de s'extraire d'un monde de violence. Le film suit Chun (Leung Chun-wai), un assassin impitoyable et calculateur, alors qu'il navigue sur les lignes floues entre loyauté, moralité et amour. Chun vit dans un monde froid et impitoyable où les émotions sont un handicap et les relations de simples pions dans le jeu de la survie. Cependant, sous son extérieur stoïque se cache un individu complexe et vulnérable, qui lutte pour concilier ses actions passées avec un désir profond d'échapper aux ténèbres de sa profession. Ce conflit interne qui alimente sa transformation sert d'axe central autour duquel se déroule le récit. Chin (Tony Leung Chiu-wai), le partenaire de Chun dans le crime et un homologue plus volatil, redéfinit leur dynamique en enfermant Chun dans un cycle toxique de missions violentes, étouffant sa capacité à échapper à la profession. Les véritables intentions de Chin sont complexes ; tout en étant poussé à manipuler et à dominer Chun, il ressent un sentiment obsessionnel, teinté d'amour, qui vient renforcer ses motivations. Le récit fragmenté entrelace leurs vies avec Sun-Earn (Michelle Reis) et He Zhi Wei (Charlie Yeung). Sun-Earn est une amie obsessionnelle et vulnérable en marge du monde souterrain, poussée par le désespoir. Sa rencontre fortuite avec He Zhi Wei, un ancien décrocheur de l'école de police qui se fait maintenant appeler Li (reprenant un autre nom de famille pour redorer son passé), offre une perspective alternative sur la vie où la moralité et la connexion semblent hors de portée. Alors que Chun commence à s'introspecter, le malaise lancinant qui le hante se transforme en un désir ardent de se libérer de ses responsabilités de tueur à gages. Cependant, cette introspection soulève des questions : peut-on rompre les liens avec son passé, ou est-il à jamais ancré dans son psychisme ? La lutte intérieure de Chun reflète la réalité confrontée à l'apparence superficiellement glamour et impitoyable que Chin dépeint comme un exemple extrême. D'une part, le film présente l'épreuve de Chun comme une bataille acharnée où le monde entier fait obstacle à sa fuite. D'autre part, la lutte semble être un défi intérieur, renforçant l'idée que ceux qui sont dans l'ombre ne peuvent se retrouver que lorsque leur travail leur offre un répit par rapport à leur véritable identité. Au fur et à mesure que les couches de complexité s'estompent, il devient flagrant que Chun, le tueur tranquille, ne peut pas déjouer l'invisible. Pas même tant qu'il y a ceux qui l'entourent : Chin, qui le maintient lié par l'obligation, ou Sun-Earn, qui s'est perdue dans le désespoir et espère trouver une nouvelle voie, maintenant coincée dans un labyrinthe dans lequel elle a du mal à naviguer. Les tentatives de Chun pour se libérer aboutissent à des actes de plus en plus désespérés, le poussant profondément dans la périphérie de Li - loin du monde souterrain, laissant derrière lui un terrain apparemment sûr et familier. Mais même Li ne peut garantir de protection, étant lié à une association qui semble être de tous les côtés où il se tourne maintenant. À travers l'interaction dynamique entre ces personnages, Wong Kar-wai révèle un terrain vague urbain enveloppé d'un air gris, hanté par le désespoir, la désolation et un désir presque tacite d'espoir. Les Anges Déchus raconte un récit sombre sur des individus perdus qui luttent pour accepter le vide de leur existence - des hommes pris au piège dans des circonstances dépourvues d'avenues rédemptrices, perpétuellement maudits par leur passé sombre. Ce qui ressort le plus du film, cependant, est son interprétation non sentimentale des relations. L'esthétique de Wong présente les liens forgés dans ce monde mort, monotone, où toutes les attentes d'intimité et la capacité d'exprimer l'humanité sont poussées à leurs limites. Cette toile de fond d'un sombre omniprésent met l'accent sur le drame humain qui commence lentement à se rassembler sur fond monochrome. En fin de compte, Les Anges Déchus dévoile les vestiges fracturés des efforts de Chun alors qu'il part en quête d'une lueur de réconfort, cherchant la vie au milieu du désespoir. Il le fait motivé par l'amour - mais que cet amour vienne de Chin, dont les véritables désirs frôlent la codépendance, ou de Sun-Earn, s'accrochant à des relations humaines éphémères pour se soulager, l'ambiguïté elle-même témoigne de la cruauté d'une existence façonnée par l'attente, la solitude, le désespoir ou la violence motivée par un but.
Critiques
Daniela
When will you stop being so pretentious, Wong Kar-wai, and actually use your cinematography to tell a decent story?
Leah
The most delightful moment might just be Takeshi Kaneshiro kneading the back of a dead pig.
Mateo
None of them made love with the ones they loved.
Paola
In 1995, Rosamund Kwan didn't have that frozen face and dazed expression she often sports in cosmetic ads today, and Leon Lai hadn't declined as he has now. Takeshi Kaneshiro, on the other hand, is quite adorable in the film. The father and the videotape are somewhat heartbreaking. The repeated phrases and the familiar pineapple cans – all typical of Wong Kar-wai's style.
Elijah
In memory of Lai Yiu-fai and Ho Po-wing, camera assistants.
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