Le Sourire de Mona Lisa

Au cœur d'une société patriarcale, le film Le Sourire de Mona Lisa raconte l'histoire de Katherine Watson, une jeune diplômée en histoire de l'art de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Recrutée par le prestigieux Wellesley College réservé aux femmes, Katherine devient l'un des premiers professeurs masculins de l'institution, une décision en soi non conventionnelle, compte tenu des normes sociétales strictes de l'époque. Nous sommes en 1953, une époque marquée par des rôles et des attentes rigides, où les femmes sont censées se conformer au modèle féminin traditionnel de la vie domestique et du mariage. Katherine, une personne ambitieuse et avant-gardiste, est déterminée à se libérer des contraintes de cette société étouffante. Son arrivée à Wellesley est accueillie avec scepticisme par les autres membres du corps professoral, qui la considèrent comme peu orthodoxe et non conventionnelle. Cependant, Katherine ne se laisse pas décourager et entreprend d'inspirer ses étudiantes grâce à sa passion inébranlable pour l'art et l'histoire. L'histoire tourne principalement autour des interactions de Katherine avec ses étudiantes, un groupe de jeunes femmes traditionnelles et réservées qui sont aux prises avec les attentes de leurs familles et de la société en général. Parmi ses étudiantes, il y a Betty Warren, une belle et élégante jeune femme issue d'une famille riche, qui est censée faire un bon mariage et défendre le nom de famille. À côté de Betty, Joan Brandwyn, originaire de Boston, est déterminée à ne pas suivre la voie tracée par ses parents, mais a du mal à affirmer sa propre identité. À travers ses cours d'histoire de l'art, Katherine expose ses étudiantes à des artistes tels que da Vinci, Michel-Ange et Rembrandt, révélant les luttes et les difficultés rencontrées par les femmes à l'époque de la Renaissance. Cela trouve un écho profond auprès des étudiantes de Katherine, qui commencent à voir les parallèles entre leur propre vie et les expériences de ces femmes artistes. Ce faisant, Katherine leur donne les moyens de remettre en question les conventions qui leur ont été enseignées et de rechercher plus dans la vie que la simple vie domestique. Betty, en particulier, est touchée par les cours de Katherine et est motivée à poursuivre ses propres intérêts et objectifs, qui ont été étouffés par les pressions sociétales qu'elle subit. Elle commence à se rebeller contre les attentes de sa famille et les règles strictes fixées par l'université, ce qui provoque des frictions entre elle et ses parents. Sa famille, qui avait une idée claire de l'avenir et de la vie de Betty, est choquée par sa résistance, car elle la considère comme une attaque contre leur statut social. Pendant ce temps, une autre étudiante, Joan, commence à s'ouvrir à Katherine, partageant ses frustrations face aux attentes de sa famille et aux règles rigides de Wellesley. Katherine prend Joan sous son aile, l'encourageant à explorer sa propre identité et ses désirs, en dehors des limites étroites des projets de ses parents. Au fur et à mesure que le semestre avance, l'impact de Katherine sur ses étudiantes devient de plus en plus évident. Elles commencent à s'exprimer plus librement, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la salle de classe, se libérant des chaînes du conformisme. Cela suscite des tensions au sein du corps professoral et des administrateurs de l'université, qui considèrent Katherine comme une menace pour les valeurs traditionnelles de l'institution. Dans une scène cruciale, Katherine est confrontée à un groupe d'administrateurs principaux de l'université, qui tentent de la persuader de se conformer aux normes institutionnelles. Cependant, Katherine reste ferme, inébranlable dans son engagement à donner du pouvoir à ses étudiantes et à dénoncer la nature artificielle et limitative des attentes de la société. Finalement, le mandat de Katherine à Wellesley est de courte durée. Malgré son impact sur ses étudiantes, elle est contrainte de quitter l'université, une décision motivée par l'incapacité de l'institution à soutenir ses méthodes non conventionnelles. Au moment où Katherine part, on la voit sourire en voyant les étudiantes qu'elle a inspirées sortir de la salle de classe, emportant avec elles les graines du changement et le courage de défier le statu quo. Le Sourire de Mona Lisa se termine sur une note poignante, Katherine observant ses étudiantes, dont certaines ont commencé à tracer leur propre voie, tandis que d'autres restent piégées dans les contraintes sociétales qu'elles ont connues. Malgré les défis auxquels elle a été confrontée, l'héritage de Katherine demeure et son influence continue de se propager dans la vie de ceux qu'elle a touchés, les incitant à questionner, à remettre en question et à rechercher plus dans la vie que les limites étroites de leurs rôles prédéterminés.