Plus grand que nature

Intrigue
Plus grand que nature est un film dramatique américain de 1956 réalisé par Nicholas Ray, avec James Mason et Barbara Rush dans les rôles principaux. Le film se déroule dans un quartier de banlieue à la fin des années 1950, où tout semble parfait en apparence. L'histoire tourne autour du personnage d'Ed Avery, un professeur d'anglais au lycée interprété par James Mason, qui incarne l'idéalisme de la banlieue. Ed est un mari aimant pour Margaret (Barbara Rush) et un père dévoué pour son fils adolescent, David (Richard Shayne). La vie d'Ed semble être le symbole de la perfection de la classe moyenne, jusqu'à ce qu'il soit frappé par une grave péricardite, une affection où la membrane entourant le cœur s'enflamme. Cette condition nécessite l'hospitalisation d'Ed, et après le diagnostic initial, on lui prescrit de la cortisone pour soulager les symptômes. Au début, la cortisone semble opérer sa magie, et Ed commence à se rétablir, retrouvant lentement son énergie et son goût de vivre. Cependant, avec l'utilisation continue de la cortisone, Ed commence à éprouver de graves effets secondaires. La prise prolongée du médicament conduit à sa dépendance croissante, car il est incapable de faire face à n'importe quelle situation sans cortisone. La nouvelle dépendance d'Ed aux stéroïdes érode progressivement son sens des responsabilités, entraînant la détérioration de ses relations avec sa famille. Le mariage de Margaret et Ed, autrefois rempli de romance et de compréhension, devient de plus en plus tendu. Ed devient dédaigneux des inquiétudes de Margaret concernant son état de santé et la dose croissante de cortisone. Malgré les effets évidents de sa dépendance sur sa famille, l'ego et l'image de soi d'Ed sont liés à l'idée que ses problèmes disparaîtront une fois qu'il aura repris de la cortisone. Alors que la dépendance d'Ed progresse, son comportement devient plus irrégulier et dictatorial. Il commence à exercer un contrôle sur sa famille, émettant des exigences arbitraires qui perturbent la routine du foyer. David, autrefois un membre fier de la famille, marche maintenant constamment sur des œufs pour éviter la colère de son père. Pendant ce temps, Margaret, essayant d'empêcher la désintégration de la famille, commence à adopter une approche plus pratique. Elle tente de raisonner avec Ed, mais il est trop tard ; sa dépendance est allée trop loin. Le foyer autrefois paisible est maintenant transformé en un champ de bataille, où Ed manie sa fureur alimentée par la cortisone comme une hache de guerre. Un soir, alors que la famille est sortie, l'état d'Ed atteint un point critique. Il commence à avoir des hallucinations, et son emprise sur la réalité commence à s'éloigner davantage. Dans un moment dramatique de conscience de soi, Ed réalise la gravité de sa dépendance. Cependant, il est alors trop tard, car son esprit est irrémédiablement endommagé. Margaret revient pour trouver Ed au bord de l'effondrement, son monde se désagrégeant autour de lui. Dans une tentative désespérée d'empêcher l'effondrement de la famille, Margaret essaie d'atteindre Ed, mais son ego est devenu trop grand. Il refuse d'accepter sa vulnérabilité et le véritable état de sa santé. Alors que le grand Ed Avery, autrefois grand, est brisé, sa fierté brisée, Margaret et David doivent décider comment le sauver de lui-même. Sur une partition obsédante et élégiaque d'Alex North, le film est une critique acerbe des aspects les plus sombres du rêve américain. Il dépeint le conformisme suburbain comme une construction fragile, voire toxique. Alors que le monde de la famille s'écroule, ils sont confrontés à un choix angoissant : sauver Ed de sa dépendance et tout risquer pour s'accrocher à l'homme qu'ils ont connu autrefois, ou l'accepter pour ce qu'il est devenu et recommencer à zéro. Alors que Nicholas Ray a réalisé plusieurs films acclamés, tels que 'Knock on Any Door' et 'La Fureur de vivre', c'est sa gestion nuancée de la psyché humaine dans 'Plus grand que nature' qui consolide sa place comme l'un des cinéastes américains les plus fascinants.
Critiques
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