Faites le mur !

Faites le mur !

Intrigue

Au début des années 2000, Thierry Guetta, un commerçant d'origine française résidant à Los Angeles, se passionne pour le monde du street art. La fascination de Guetta pour cet art découle de sa routine quotidienne : traverser la ville en voiture, capturant les œuvres d'artistes de graffitis insaisissables sur sa caméra. Initialement, il cible le travail de Shepard Fairey et Revok, mais c'est l'énigmatique Banksy qui attire véritablement son attention. La curiosité et l'admiration de Guetta pour le style unique et l'identité anonyme de Banksy le poussent à se lancer dans une mission pour retrouver l'artiste. Les recherches et les entretiens de Guetta avec divers artistes de rue le mènent au haut lieu du graffiti à Los Angeles, où il se lie d'amitié avec Shepard Fairey et d'autres artistes. Ces interactions, bien qu'enrichissantes, ne permettent pas d'obtenir des informations concrètes sur le lieu où se trouve Banksy. La poursuite incessante de Guetta le conduit finalement dans les rues de Londres, où il rencontre Roger Steenburgh, un photographe et passionné de Banksy. Cette rencontre fortuite fournit à Guetta une piste cruciale, mais il se retrouve rapidement entraîné dans une chasse à l'oie sauvage à travers la capitale anglaise. Dans une démonstration étonnante de détermination et de créativité, Guetta recourt à la création de son propre art de rue, tentant d'attirer l'attention de Banksy. Cette stratégie calculée porte ses fruits lorsque Banksy finit par remarquer les efforts de Guetta, laissant une peinture murale provocatrice en réponse, avec un panneau indiquant : « À mon nouvel ami Thierry. » Alors que Guetta devient de plus en plus obsédé par la capture de l'interview de Banksy devant la caméra, il se retrouve pris dans un jeu tordu du chat et de la souris. L'artiste ne cesse de lui échapper, laissant Guetta avec la suspicion que Banksy l'observe, évitant délibérément sa présence. Le récit se déroule, révélant les tactiques ingénieuses de Banksy pour échapper à la détection, et la manière calculée dont il utilise son anonymat pour protéger son art. Pendant ce temps, la fixation de Guetta à documenter la vie et l'art de Banksy prend une tournure inattendue, alors qu'il se transforme en artiste à part entière, adoptant le surnom de « Mr. Brainwash » et produisant sa propre marque d'art de rue. Guetta crée une exposition massive à Los Angeles, qui reçoit par inadvertance un succès retentissant. Les critiques, ignorant l'identité de Guetta ou la véritable nature de son art de rue, le saluent comme un génie, et « Mr. Brainwash » devient une sensation du jour au lendemain. Banksy, observant l'ascension de Guetta vers la gloire, saisit l'occasion de récupérer son propre récit. L'artiste décide de faire une apparition dans le documentaire de Guetta, inversant les rôles et prenant les rênes à son ancien poursuivant. À travers une série de séquences hilarantes, satiriques et souvent embarrassantes, Banksy subvertit les efforts de Guetta, transformant la lentille sur sa vie et exposant la commercialisation du street art. L'acte final du film met en évidence les véritables intentions derrière les efforts de Guetta, le dépeignant comme un chercheur d'attention égocentrique déterminé à la gloire. Alors que le rideau tombe, le documentaire offre une critique cinglante du monde de l'art, mettant à nu les tensions entre les artistes, les critiques et les intérêts commerciaux. Ce commentaire cinglant met en évidence la marchandisation de l'art, et comment elle peut réduire un médium puissant à une simple marchandise. « Faites le mur ! » sert d'épitaphe appropriée au mouvement du street art, laissant le spectateur à réfléchir sur les conséquences de la commercialisation du monde de l'art et sur les frontières floues entre l'authenticité et la tromperie.

Faites le mur ! screenshot 1
Faites le mur ! screenshot 2
Faites le mur ! screenshot 3

Critiques